Lune de miel au Royaume de France

[Cosne, Bourgogne]

Réunis ! Enfin ils n'étaient plus séparés par des lieues ! La jeune femme ne tenait plus en place, l'émotion à son comble, se disant que si leur amour avait supporté la distance avec autant de sérénité, il attendrait certes son paroxysme maintenant que leur union était officialisée et reconnue par le Très-Haut. Et c'est dans un débordement de joie qu'elle s'était jetée dans ses bras, faisant fi des personnes présentes en taverne.

C'est ainsi que Jade se remémorait l'arrivée de son époux à Pontarlier. Il était venu la chercher pour l'amener en voyage, projet qu'ils caressaient tous deux depuis longtemps. L'ancienne parlementaire avait demandé à son aimé d'escorter une amie chère de Vesoul à Pontarlier, Claya ex-mairesse de Vesoul, car ils feraient tous trois route ensuite vers la Bourgogne, les deux femmes s'étant assurées que les formalités étaient remplies de même qu'ayant planifié la route et les vivres.

La charrette et leurs montures prêtes, ils avaient pris la route, parfois couchant dans leur campement de fortune, Flavien ayant veillé à la protection des deux femmes et à leur confort. Au bout de 2 jours à chevaucher, ils étaient arrivés aux portes de la ville de Dijon où le fiancé de Claya les avait rejoint avant de poursuivre jusqu'à Sémur, nouvel emplacement de vie pour le couple qu'ils escortaient. Jade avait d'ailleurs été fort étonnée lorsque Claya lui avait demandé d'être son témoin à son mariage, heureuse, elle n'avait pu s'empêcher de la prendre dans ses bras pour partager sa joie.

Après une pause, les nouveaux époux avaient repris la route vers Cosne où la beauté rousse espérait rejoindre sa chère amie Séwen. Comble de malheurs, la tribun n'était pas revenue d'un voyage et le couple se trouva en arrêt forcé ce qui ne déplut point à Jade qui vit son époux s'entêter à vouloir lui ramener un poisson à tout prix ! Ses efforts ne furent pas vainc lorsqu'il montra avec fierté sa prise que son épouse ne put que souligner que par un baiser malgré l'odeur tenace de poisson qui imprégnait les vêtements du jeune homme !

[Sur les routes, Duché de Berry]

Elle avait réussi à enfin voir son amie avant le départ, il n'en était que moins une ! Mais l'important était que les deux femmes s'étaient revues. Jade déplorait que son époux n'était point présent à ce moment mais il y aurait sûrement d'autres instants possibles pour une rencontre. Les malles chargées, les vivres dûment emballés, le couple avait repris la route.

Quittant la Bourgogne, les deux nobles avaient franchi les frontières du Duché de Berry, contournant la ville de Sancerre, près de laquelle de doux effluves alcoolisés tournaient la tête de la jolie rousse. Elle avait insisté tant et tant que son époux avait fini par lui dénicher une bouteille à sa plus grande joie et Jade couvrit son mari de baisers pour le remercier !

Après plusieurs lieues, les chevaux mais aussi leurs cavaliers ressentirent les effets de la fatigue. Bien qu'habitués tous deux à plus de fastes, le calme de leur périple en amoureux comportait également certains agréments qui se méritaient en perte de confort ! Pendant que Flavien s'occupait de leur abri de fortune et du feu, la jeune femme s'affaira à la nourriture des humains et des chevaux. Ce n'est qu'une fois repus et la bouteille vide à leur côté, qu'ils purent savourer la douceur de la nuit sous une voûte étoilée qui servait de toile de fond à leur amour.

[Chateauroux, Duché de Berry]

Ils chevauchaient avec une grande joie, libres, sans contrainte, s'amusant à se dépasser, à se lancer des défis, qui arriverait avant l'autre à la rivière ! Le couple Von Frayner de Sparte fit halte dans la capitale pour prendre quelques repos, se rassasier mais surtout et avant tout pour se désaltérer, prenant plaisir à déguster les spécialités locales.

Après avoir fait une courte pause à Bourges, la jeune femme proposa à son séduisant époux de poursuivre jusqu'à la prochaine ville, lui promettant un répit pour la prochaine nuit, le confort d'une auberge et d'un lit ! Le jeune homme ne pouvait décliner une telle proposition et ils continuèrent leur route jusqu'à Chateauroux, franchissant l'enceinte de la ville, fiers et élégants malgré la poussière du chemin, cherchant une auberge qui les hébergerait pour la nuit. Ayant réglé les diverses formalités administratives du voyage, un bain s'imposait pour tous les deux !

Feu le Duc Nombre de messages : 48 Date d'inscription : 17/02/2009

[En partance de Lorraine, jusqu'à...]

Le jeune marié ayant fini son mandat, se devait d'emmener sa douce en voyage de noces! Après avoir voulu aider le duché en proposant ses services de MA, il partit finalement sans aucune charge, marre de la longueur que prenait l'arrivée du mandat.
Ainsi après avoir passé le voyage en compagnie de Claya, une amie de Jade, le voici déjà auprès d'elle, de sa Sparte. Ils passèrent la soirée en taverne, buvant quelques verres dans une atmosphère chaleureuse et gaie. A la fin de la soirée, les deux partirent en direction de Châtenois, où le couple y passa la nuit.
Le lendemain, les deux jeunes, rejoins par Claya, partirent en direction de la Bourgogne et plus particulièrement de Cosne. Chaque soir, Flavien veillait sur le sexe faible, et ne manquait pas de faire sentir sa présence, prouvant à Jade qu'il était digne, digne d'elle! D'autre part, du fait de l'attente de 2 jours, le frayner s'était mis en tête de ramener du poisson à sa chère et tendre. Après de longues heures et fier de lui, le jeune homme revint avec un poisson de la longueur de ses jambes (n'ayant pas peur d'être marseillais). Un véritable monstre qu'il avait sorti de l'eau après une dure bataille.

Tête en l'air qu'il était, il n'avait cependant pas pu voir l'amie de Jade, et il repartit déçu de ne pas s'être présenté à l'une des plus fidèles amies de Jade, idiot avec son poisson. Malgré tout, l'odeur nauséeuse, lui fit passer une soirée merveilleuse, dans la plus banale des auberges!

Une fois sur les routes du Berry, voici deux jeunes nobles, habitués à se faire servir, et qui parce que le voyage les fatigue, dorment en pleine campagne! Il s'agit d'une scène comique et pourtant.... Dans leur extrême finesse et habileté, chacun trouva sa place! L'un, le plus costaud, construisait le campement, et l'autre, la plus délicate, s'affairait à nourrir ce petit monde. Et une fois les tâches exécutées, il pouvait se délecter l'un avec l'autre, accompagné d'une bouteille emmenée avec eux.
Une scène idyllique, dont la plus par des moches, des pauvres, et du reste du monde pouvait envier!

La nuit passa et les deux reprirent la route. Cheveux au vent, chevaux devant (comprendre chaud devant..), l'air sifflant dans ses oreilles.S'amusant avec Jade, le couple Sparte fonçait à vive allure vers la capitale du Berry. Et pour divertir Jade (enfin d'avantage que ce qu'elle n'est déjà en présence de Flavien), il faisait de temps à autre de petites acrobaties sur son étalon apprises lors de sa jeunesse. Cela ne manquait pas d'impressionner sa belle, et surtout de flatter l'égo de l'acrobate!
Puis ils virent les hauts rempares de la ville, signe de repos, de plaisir et d'amour....

[Guéret, Comté du Limousin et de La Marche]

S'ennuyer auprès de Flavien von Frayner relèverait d'un véritable défi ! La jeune mariée s'amusait des acrobaties de son mari, s'effrayant parfois des plus périlleuses, riant aux plus cocasses mais toujours applaudissant avec enthousiasme ! Elle en oubliait ses tracas... Jade était de nature très sérieuse, travaillant souvent trop, se rendant parfois au bord de l'épuisement, inquiétant ses proches, elle avait donc demandé à son époux, dont le caractère était bien différent du sien, de la distraire et l'amuser, devoir dont il s'acquittait avec une joie évidente et une facilité déconcertante.

Leur départ de Chateauroux se fit à l'aube, les sabots des chevaux résonnant sur les pavés de ce froid matin, rabattant son capuchon sur ses boucles rousses, la noble referma les pans de sa cape en frissonnant. Son regard doux se posa sur le jeune homme et d'un air entendu, ils changèrent le rythme à la sortie de la ville, faisant trotter leur monture jusqu'aux frontières du Comté du Limousin et de La Marche. La route avait été longue malgré un pique-nique improvisé dans les méandres de La Creuse et le couple fut soulagé de voir une ville se dessiner à l'horizon, Jade frissonnait de plus en plus et ne rêvait plus que de l'âtre d'une cheminée !

Ce fut donc la priorité à Guéret, la quête d'une auberge accueillante qui fut relativement mais heureusement courte ! Le jeune marié fut instamment pressé par son épouse à houspiller le personnel pour avoir une bonne flambée pendant qu'elle tentait par tous les moyens de se réchauffer, ce qu'elle parvint à faire, lovée dans les bras de Flavien, confortablement assis auprès du feu, lui murmurant

Je t'aime Flavien...

[Sur les routes du Comté du Limousin et de La Marche]

Bien qu'elle fut excellente cavalière, Jade fut obligée de constater, bien qu'après une courte mais excellente nuit de sommeil, qu'elle n'était pas en état de reprendre la route, la longue distance à cheval se faisant désormais ressentir avec force dans un secteur bien précis de son anatomie. Orgueilleuse tout de même, elle chercha à camoufler cet inconvénient, ne souhaitant nullement se plaindre, voulant à tout prix préserver la quiétude du voyage et l'itinéraire qu'ils avaient planifié. La main de son mari qui se posa doucement et tout à fait par hasard sur son séant, lui rappela douloureusement ce que la jolie rouquine cherchait à dissimuler. Flavien, nullement dupe de son manège, décréta une pause de voyage pour force majeure et la jeune mariée, histoire de renchérir, rédigea immédiatement un décret qu'elle afficha dans la chambre leur interdisant à tous deux de la quitter sous aucun prétexte !

Le décret improvisé eut du bon ! Le lendemain, Jade était d'humeur particulièrement heureuse mais surtout remise, du moins suffisamment pour faire plusieurs lieues ! Quittant Guéret, le couple partit à vitesse réduite, ménageant ainsi la jeune femme et son superbe postérieur ! Ils franchirent la distance aisément la distance qui les séparait de Bourganeuf ce qui fatigua la belle rousse qui réclama une pause en humant la bonne odeur qui émanait des cuisines d'une auberge. Commandant les spécialités locales, les jeunes nobles se régalèrent d'un pâté aux pommes de terre, d'un gâteau creusois, d'une flognarde et bien sûr d'une bouteille du crû local. Revigorée et l'estomac plein, Jade retrouva un gain d'énergie, prête à poursuivre la route et se penchant sur sa monture, partit au galop, lançant un défi au Seigneur de Lignéville et désormais de Châtenois

Attrapes-moi si tu peux !!!

Feu le Duc Nombre de messages : 48 Date d'inscription : 17/02/2009

A la tombée de la nuit, le couple le plus beau d'empire, arriva à quelques lieues de la ville de Guéret. Cela leurs laissaient le loisir de faire partis d'un tableau vivant, un tableau représentant la ville en contrebas dans la plaine, surplombée par les deux montures présentes sur les sommets des collines alentours, illuminées toutes deux par le soleil, telles deux seigneurs arrivant sur terre. Enfin, une véritable mise en valeur, cachant la fatigue du couple.
Cette fatigue, les contraints donc à trouver une auberge où se reposer, et pour ce faire, le Frayner alla dans une taverne pour demander aux maires, Plum de saux sur sisson laquelle était la plus agréable.
Suivant ses conseils, ils passèrent d'une rue à l'autre, frôlant différents bordels et autres endroits dépravés par les gueux présents sur les lieux, avant d'arriver à la fameuse auberge. Accueillis par de rustres mais sympathiques personnes, les deux nobles décidèrent de rester et payèrent la nuit au couple bourgeois, maistre des lieux.
La nuit fut comme à leur habitude douce et agréable, mais le réveil en revanche, se révéla être un véritable calvaire. Et alors que le jeune couple, toujours nu dans le lit se faisait de tendres caresses, Flavien se rendit compte qu'au passage de sa main sur le séant de sa femme, une légère crispation vint entacher le moment paisible et délicat. Il décréta donc un arrêt du voyage.

Citation :: A tous les membres du voyage,

qu'il soit su de tous, qu'en ce jour d'Octobre 1458, l'arrêt du voyage de noces de Flavien et Jade von frayner de sparte est décrété. En effet un cas de force majeur nuisant au bon déroulement du voyage et de leurs nuits d'amour est récemment apparu. Seules, les hautes instances sont tenues au courant de ce problème.
Pour palier à ce problème, les HI nomme Flavien von Frayner de Sparte masseur attitré de Jade, sa femme.

Ce décret prendra fin demain, où le départ de la ville de Guéret est reporté.

Si l'un des membres du voyage, venait à quitter cette chambre avant le départ annoncer ci dessus, il se verrait accuser de Trouble à l'amour, et serait condamné à embrasser l'autre chaque fois que l'autre le désir.

Fait dans une auberge à Guéret.

Le couple passa donc la journée dans la chambre, vacant de la baignoire au lit, du lit à la baignoire. Jade entre les mains expertes de Flavien, se fit masser pendant de longues heures, perdant ainsi tous les nœuds douloureux nuisant à leur amour et leur voyage.
Ce fut surement la journée la plus érotique de leur courte vie, et chacun avait profité des talents de l'autre, fier de jouir d'un tel partenaire.

Le lendemain, tout deux de bonne humeur, ils partirent tôt, et déjà Jade lui lançaitun défit, en lui criant attrape moi si tu peux!
A travers la ville, le bruit des sabots claquant sur les pavets, réveillant les derniers dormeurs, le jeune homme tentait de rattraper sa Jade!

je vais te rattraper, dépêche toi!

puis il se mit à rire aux éclats, tentant d'accélérer pour gagner le défit. Une fois celui-ci facilement gagné, le couple retrouva une allure normale. Plusieurs fois, FLavien passait d'un cheval à l'autre pour se retrouver derrière sa femme! Il pouvait ainsi abuser d'elle, l'embrassant dans le cou, glissant ses mains sur le corps de la Sparte, profitant un peu plus d'elle.
Une fois le nuit tombée, ils s'arrêtèrent et dormirent à la belle étoile, l'un avec l'autre, ne prenant pas le temps de diner ni même de se débarbouiller, reportant toutes ses tâches au lendemain.

[Aux abords de Rochechouart, Comté du Limousin et de La Marche]

Il l'avait rattrapé aisément, poussant ma monture alors que Jade ne faisait que rire aux éclats, pas vraiment sérieuse dans son défi, seulement un besoin vital d'éprouver de la joie en s'amusant. Les épreuves récentes s'étaient avérées lourdes pour une aussi jeune fille et c'est son tempérament entêté qui la poussait à surmonter toutes les épreuves qu'Aristote lui envoyait. Auprès de Flavien, elle oubliait ses tracas, retrouvait sa joie de vivre, s'adoucissait et s'épanouissait sous l'amour dont il la comblait... elle devenait une femme...

Les petits intermèdes de son époux sur son cheval eurent tôt fait de la distraire de la route pour la remettre dans un état d'esprit beaucoup plus romantique à un point tel qu'elle en oubliait les directions, distraite, aguichée, ses sens en éveil, Jade réclama une pause, n'ayant envie que de se retrouver à nouveau dans les bras de son cher amour. Elle en oubliait tout sous ses caresses, il avait le don d'enflammer ses sens et sous ses baisers, la rousse s'embrasait, nulle envie de rien d'autre que du corps de son époux contre le sien.

Au matin, son ventre criant famine, la Dame de Châtenois quitta à regret les bras de l'homme qu'elle aimait après moult baisers, pour assurer leur pitance, échangeant des regards complices et baisers qui laissaient entrevoir d'autres intermèdes sentimentaux et passionnés entre les jeunes mariés. Et à voix basse, les joues un peu roses de ce qu'elle allait dire, elle murmura à son oreille

Dis-moi... l'autre jour... sur le cheval... enfin... tu penses que...tu pourrais refaire... mais... pas sur le cheval...

Par le temps qu'elle avait fini de buter sur presque chaque mot, ses joues étaient devenues écarlates et elle cacha son visage au creux de son épaule, écoutant la réponse.

Jade vivait un étrange sentiment de fusion qu'elle n'avait jamais éprouvé, et, par caprice ou besoin, au moment de prendre le départ, décida de voyager sur l'étalon du Seigneur Lorrain, son dos posé contre le torse du jeune homme, espérant ressentir à nouveau les mêmes émotions que la veille tout en ne perdant pas son chemin !

[Angoulême, Comté du Périgord]

Il est un fait connu que le temps joue parfois des tours à nos sens, celui-ci s'envolant trop rapidement lorsqu'on en manque ou tout à fait l'inverse en compagnie d'un personnage lourd et lassant. Toutefois, aux côtés de Flavien, la jeune femme aurait aimé que les secondes durent des heures ! Surtout assise contre son tendre aimé pour faire la route jusqu'à Rochechouart, c'est ainsi qu'un soupire de déception s'échappa malgré elle de ses douces lèvres alors que les murailles se profilaient à l'horizon, un château fort perché sur un éperon rocheux veillait sur la cité.

Déjà ?

Les baisers de son époux lui ayant autant caressé la peau que la brise fraîche du jour, l'interruption de l'affectueux interlude amoureux la désappointait, son cerveau fonctionnait à vive allure pour retrouver une intimité et une complicité qui saurait équivaloir aux nuits magiques qu'ils partageaient depuis leur union. Une auberge accueillante et fort accommodante puisqu'ils étaient les seuls clients, leur servit de sanctuaire pour célébrer leur amour, et ce n'est que, repus l'un de l'autre qu'ils trouvèrent finalement le sommeil.

Habituée depuis de longs mois à se lever à l'aube pour l'inventaire du Château, Jade savourait les instants précieux qu'elle passait à se prélasser au lit, bien au chaud sous les couvertures, blottie dans les bras de son bien-aimé. Elle en arrivait à ne plus vouloir quitter ce lit qu'elle affectionnait, ou plutôt pour être honnête, les attentions que son époux lui prodiguait lorsqu'elle s'y retrouvait et ce n'est que le va et vient des serviteurs qui s'affairaient dans la maisonnée qui troubla la quiétude de leur nid d'amour.

Suffisamment en forme pour la route mon amour ?

La superbe rousse s'habillait, se coiffait, se préparait entre les baisers au jeune homme qui continuait de profiter des bienfaits du lit, sachant que la toilette d'un homme est toujours plus rapide que la femme, bien que Flavien savait y prendre un tel goût et détail qu'il ne manquait de peu de prendre autant de temps que son épouse ! Heureusement pour le couple, il ne s'agissait que de prendre la route et aucunement un événement officiel !

Le temps étant nuageux en ce jour d'octobre et craignant une pluie imminente, Jade proposa de franchir la distance à grand galop, l'exercice serait à la fois profitable aux chevaux et à leur cavalier. Longeant la Charente, franchissant les obstacles avec aisance, les von Frayner de Sparte parvinrent à un plateau ceinturé par des remparts... Angoulême ! Le Périgord enfin !

[Angoulême, Comté du Périgord]

Une pluie fine et froide s'était mise à glisser sur le dos des cavaliers, leur glaçant le sang et les os, heureusement pour le couple, ils étaient aux abord de la cité. Hâtant la cadence, les sabots de leur monture résonna bientôt sur les pavés d'Angoulême, cherchant refuge au milieu du dédale des rues. La première taverne trouvée fit leur bonheur et la jeune femme dont la lourde cape était trempée, enleva le capuchon qui recouvrait sa splendide chevelure rousse et se réfugia auprès du feu qui flambait haut dans l'âtre.

Flavien commandait déjà au tavernier de quoi les revigorer, les bras du jeune homme contribuant de surcroît à apporter quelque chaleur supplémentaire à sa douce. À leur grand étonnement, ils apprirent que la taverne faisait partie d'un bâtiment plus vaste, comportant quelques chambres et une écurie. La plus vaste et plus confortable chambre étant libre, les nobles se regardèrent d'un regard complice et n'hésitèrent pas une seconde plus avant de s'installer pour la nuit. Les serviteurs s'occupant de leurs effets et de leurs chevaux, mais surtout d'apporter l'eau pour un bain chaud qui s'avérait essentiel pour les nouveaux mariés qui grelottaient après leur douche imprévue et forcée.

Il semblait à Jade que certaines choses qu'elle réussissait parfaitement à accomplir seule, lui paraissait désormais insurmontable depuis son mariage, le bain faisant partie de ses choses, trouvant d'ailleurs soudainement que la taille des cuves avait considérablement diminué! Et que de façon inversement proportionnel, la durée de ses bains avait amplement augmenté !

La pluie ayant cessé pendant la nuit, les von Frayner de Sparte purent reprendre la route après un petit déjeuner copieux, celles-ci s'avérant totalement boueuses après les intempéries. La situation n'était guère amusante ni plaisante, à peine une lieue franchie que le bas de leurs habits étaient irrémédiablement couvert de cette vase brune. Décidant de se jouer de cette malheureusement circonstance, l'impétueuse rousse éperonna sa jument et partit à vive allure, éclaboussant par le fait même le fier jeune homme, sachant parfaitement que celui-ci ne serait pas en reste et qu'elle le paierait bien avant leur arrivée à Périgueux !!

Feu le Duc Nombre de messages : 48 Date d'inscription : 17/02/2009

Malgré la fatigue du voyage, le jeune couple se plaisait l'un contre l'autre à avancer vers le Périgord. Tout deux sur Arthazar, l'étalon de Flavien, ils s'amusaient à se jouer chacun de leurs atouts, émoustillant gracieusement l'autre. Après quelques heures comme cela, ils aperçurent les hautes murailles d'Angoulême, la première ville découverte par les VFDS dans le Périgord. Il s'agissait à la fois d'un soulagement, car ils étaient arrivés dans le comté sans problème, mais aussi une frustration, car ce moment unique suffisait à combler le jeune homme. Il se sentait porté par l'amour, volant au 7ème ciel au côté de sa douce, et le simple fait de l'avoir contre lui, satisfaisait amplement sa personne.

Oui il faut croire ma douce! A moins que notre amour nous rende tout deux fous! il sourit puis reprit plus sérieusement
Je suis comblé lorsque vous êtes contre moi, et chaque moment en votre compagnie est un véritable bonheur.

Après de doux mots échangés, ils finirent tout de même par arriver dans l'enceinte. Après avoir montré leur LP, et être en règle, ils se trouvèrent, entre deux nuages, un petit coin de paradis. A priori une simple taverne ou autrement dit, lieu de beuveries qui se révéla être un coin chaleureux et discret. En effet, cette pièce n'était que la pointe d'une grande bastide, où quelques chambres à louer s'y cachaient! Ils prirent donc une chambre, et une fois les bagages déposés, le couple ne put s'empêcher de continuer, ce que Flavien considérait comme de doux préliminaires, et ce qui n'était en faite que l'amour d'un jeune couple, soit apprécier la présence de l'autre.

Le lendemain matin, une pluie battante faisait rage sur la ville, et Flavien, même s'il appréciait que sa femme soit toujours convenablement présentée, ne comprenait pas bien pourquoi se pouponnait t'elle ainsi! Enfin, il la laissait pendant qu'il profitait un peu plus des couettes et de la chaleur du lit!
De longues minutes passèrent avant que le couple prennent la route! Il fallu un temps incroyable à Jade pour qu'elle se prépare, et il souriait de la voir faire. Le jeune homme quant à lui, fut prêt en un rien de temps, et il l'attendit après avoir préparé les chevaux au voyage un bon bout de temps!

Ils purent enfin prendre la route pour Sarlat! Les deux se chamaillant comme à leur habitude...

(fin bâclée, je la reprendrai dans le post suivant Wink

)

[Périgueux, Comté du Périgord]

Ah oui ! Elle avait payé sa taquinerie ! Et lorsqu'ils pénétrèrent dans la capitale périgordine, la noble se demandait comment ils avaient pu s'asticoter autant. Après une installation sommaire qui fut suivie rapidement de leur bain habituel pour se débarrasser de la boue, la jeune femme réalisa qu'après autant de bains, aussi agréables qu'ils furent, elle se trouvait désormais à cours des herbes aromatiques et fleurs séchées qu'elle y déposait pour parfumer l'eau et embaumer l'air ambiant de ses douces effluves.

Mon aimé... j'aimerais bien aller au marché afin de trouver quelques herbes... car je crains que nous ne lassions guère de cette activité !

Elle lui fit un clin d'oeil amusé alors qu'elle terminait de s'habiller, Flavien étant désormais aussi habile à lui lacer son corset qu'à lui enlever, Jade semblait toutefois ne pas se préparer plus vite puisque son époux lui donnait des baisers dans le cou pendant qu'il laçait, ce qui faisait hésiter la magnifique rousse à savoir si elle finirait ou non de se vêtir !

La suite étant prévisible, le couple finit tout de même par se rendre au marché, déambulant gracieusement à travers les échoppes, trouvant finalement les fameuses herbes que Jade cherchait mais aussi dénichant un champignon noir que le marchand local nommait «truffe» et qui semblait fasciner les Périgourdins. Ils en achetèrent pour faire de même, goûtant divers fruits ou noix, se nourrissant l'un et l'autre, leur sens totalement en éveil.

Alors que les jeunes mariés revenaient à l'auberge, ils passèrent près d'une grande esplanade où avait lieu une quelque conque réjouissance et où ripailles, hydromel et musique coulaient à flot. Un seul regard leur suffit et d'un commun accord, leur pas se dirigèrent vers l'endroit et après quelques verres, Jade, d'humeur joyeuse et taquine, se leva et fit une révérence à Flavien en s'adressant à lui en souriant.

Est-ce que mon charmant époux daigne m'accorder notre première danse ?

L'offre et la cavalière étant irrésistibles, une réponse négative ne pouvait être envisagée et sous un ciel étoilé, sans nuage que le couple évolua gracieusement au milieu des autres danseurs, détonnant par leur élégance et leur charme ! Virevoltant adroitement, ils avaient pris le rythme rapidement et s'amusèrent ainsi jusqu'à l'aube, ne désirant aucune pause, trop comblés d'être ainsi unis par la musique.

Les von Frayner de Sparte n'eurent que peu de repos avant le départ mais le souvenir de cette nuit magique leur suffisait amplement pour leur donner l'énergie nécessaire pour se rendre jusqu'à Sarlat où ils seraient hébergés chez le cousin du jeune homme.

[Sarlat, Comté du Périgord]

Ah La route ! Encore et toujours la route ! Mais ils étaient là où ils voulaient aller... Sarlat ! La belle Sarlat ! Alors qu'ils étaient en ville, à se balader, après avoir trouver un gîte accueillant, ils arrivèrent à une place où un marché public se tenait au pied des remparts. Les étals des marchands offraient une vaste gamme de choix mais aussi d'émerveillement pour les jeunes gens, goûtant à diverses spécialités qui leur mettaient l'eau à la bouche ! Les idées de la jeune mariée étaient en ébullition ! Elle avait envie de faire une surprise à Flavien ! Elle se demandait comment elle pourrait y réussir sans qu'il s'en aperçoive... tout à coup, ce fût clair ! Il lui fallait une occupation qui l'occupe suffisamment !

Mon aimé... avez-vous remarqué comment ma jument marquait le pas lors de notre arrivée ? Je me demande si un de ses fers ne serait pas un peu relâché... Pourriez-vous trouver un maréchal-ferrant ? Je vais continuer de me promener ici encore un peu et j'irai vous attendre à l'auberge.

Jade adopta un air préoccupé ne sachant pas si son époux allait tomber dans le piège, bien gentil tout de même, qu'elle lui tendait. Le principal intéressé ne souhaitant sûrement se retrouver avec un fer perdu en pleine campagne, décida de régler sur le champ la situation. La noble ignorant s'il avait compris son manège et volontairement choisi de suivre le plan qu'elle dressait. Dès que son époux fut parti, après un baiser fort amoureusement échangé, la jeune femme s'empressa de prendre ce qu'elle souhaitait pour son plan et se dirigea en vitesse à l'auberge. Elle n'avait pas de temps à perdre, Flavien reviendrait vite en s'apercevant que la jument était parfaitement ferrée !

C'est en ouvrant la porte de leur chambre que le plan de la superbe rouquine prenait tout son sens et que le jeune marié put découvrir et... espérons-le apprécier ! Sur le lit, un véritable festin l'attendait ! Des fleurs, du vin, des coupes, du pain, divers sortes de fromage, des charcuteries, du raisin et une surprise pour laquelle Jade avait eu un coup de coeur au marché, nommé fois gras ! Et... au bout de ce lit... son épouse, fort peu vêtue, allongée, qui tenait deux coupes dans ses mains délicates. Elle murmura

Je t'attendais avec impatience...

[Châlon, Duché de Bourgogne]

Plus que tout, ce voyage s'avérait bénéfique à Jade, elle devenait une femme et apprenait à vivre avec Flavien dont la présence lui avait tant manquée pendant leur douloureuse séparation due à leur mandat. Elle devait se l'avouer, plus elle passait du temps avec lui et plus elle souhaitait prolonger ses instants, la jeune femme qui avait toujours été fort indépendante, se complaisait dans cette tendre pause pour profiter de chaque instant en sa compagnie. La nouvelle châtelaine de Lignéville devait toutefois mettre un terme à leur escapade romantique, la cérémonie d'anoblissement sèchement interrompue juste avant leur départ allait reprendre, sa présence était requise pour que son oncle, l'ancien Franc-Comte Goclad von Dumb, lui remette la couronne et les titres de son fief qu'il lui offrait pour ses services au Comté.

Mais le couple, au milieu de leurs conversations, avait évoqué l'avenir politique, et les deux tourtereaux se mirent en accord prestement que, considérant la situation politique en FC, le talent de Jade et ses chances, qu'ils allaient passer quelque mois dans la patrie de l'épouse avant de rejoindre la Lorraine. Le temps jouait contre eux, ils se devaient de rentrer rapidement et la chevauchée s'avérait ardue, l'ambiance n'était plus aussi bohème qu'à leur départ et la belle rousse appréhendait son retour en ses terres natales.

Nul brigand ne troublait leur chemin, sûrement trop impressionnés par leur allure déterminée et fougueuse ! Les jeunes nobles franchissaient les lieues avec rapidité, traversant les villes, quêtant un peu de repos puis s'isolant dans leur chambre pour profiter l'un de l'autre, comme s'ils savaient tous deux qu'ils étaient leur propre refuge contre les aléas du monde extérieur. Nus, dans les bras l'un de l'autre, ils trouvaient une paix, une intimité, un contentement et une joie qui leur était propre. Complices et amoureux, se confiant l'un à l'autre, l'épaule de Flavien accueillait doucement la tête de Jade qui traçait tendrement de folles arabesques du bout de ses doigts sur le torse de son époux.

Ainsi se déroulait les jours et les nuits, traversant le Duché de Bourbonnais-Auvergne ! Parcourant les villes d'Aurillac où ils tirèrent à la corde, Murat, Polignac et Montbrisson où une nouvelle diaconesse offrait des sermons pour le moins originaux que Jade apprécia ! Puis vint la série de villes en « on » ; Lyon, Mâcon, Châlon ! Demain, ils seraient en Franche-Comté et la belle tressaillit en se blottissant davantage dans les bras de son tendre époux pour lui murmurer

Vous savez, mon aimé, je suis née à Poligny... nous y serons demain...

Elle l'embrassa comme toujours, ne se lassant jamais du contact de ses lèvres contre les siennes.

[Campagne Franc-Comtoise]

La Franche-Comté ! Terre qui l'avait vu naître, qu'elle avait quitté pour suivre sa mère jusqu'en Normandie, qu'elle avait regagné pour repartir à nouveau alors qu'on l'envoyait poursuivre son éducation à Aix mais rapatriée en vitesse lorsqu'on avait appris qu'elle était passé à deux doigts de la mort et désormais de retour après un remarquable voyage de noces au Périgord auprès de l'homme de sa vie. Elle était rentrée, les vacances étaient terminées et la liste des choses à faire s'avéraient fort longue ! De passage, à Dole, le couple en profita pour se rendre à la cérémonie d'anoblissement pour l'obtention du fief de Jade, puis celle-ci se présenta devant le Franc-Comte pour lui prêter allégeance pour ensuite déposer la liste comtale des prochaines élections.

Les Von Frayner de Sparte furent rejoint par le Vicomte de Villersexel, l'oncle de la magnifique rousse pour continuer leur voyage jusqu'à Pontarlier où le vote de la noble était attendue pour les élections municipales mais également car elle était la marraine de sa tante Akina qui allait entrer dans la famille aristotélicienne. La route se fit calmement malgré les deux jumeaux qui souhaitaient gambader, bien que peu solides sur leurs jambes, à chaque arrêt du groupe. L'ancien Franc-Comte s'était plu à taquiner sa nièce, lors de l'arrêt pour la nuit en lui recommandant l'abstinence pour ne pas réveiller les bambins !

Jade se montrait particulièrement enthousiaste à l'idée de passer quelques jours au même endroit mais surtout et avant tout, dans un endroit qui leur serait propre, intime et favorable à l'expression de leur amour. Son petit pied à terre au coin des rues Occorax de Sparte et Bobyzz de Sparte, hé oui ! Pontarlier était le fief des Sparte ! Donc son pied à terre allait leur servir de nid d'amour et de refuge. La jeune mariée ne souhaitait pas s'éterniser dans sa ville, à peine le temps de vendre son champ, d'assister au baptême de sa tante, faire un aller-retour à Salins-les-Bains pour assister aux funérailles de trois membres de sa famille, ce qui laisserait amplement le temps à son charmant époux de pêcher ! Il semblait s'être pris d'intérêt pour l'activité pendant leur voyage et lui ayant promis qu'il n'y consacrerait pas plus de temps que nécessaire et qu'il passerait de longs moments en sa compagnie dans le bain pour chasser l'odeur, l'arrangement s'avérait des plus satisfaisant !